5 min pour comprendre et agir

La pollution atmosphérique en bref

Les activités humaines et certains phénomènes naturels émettent des substances dans l'air qui altèrent sa qualité. On parle de pollution atmosphérique. L'introduction de ces substances dans l'air a de nombreuses conséquences.

Mettre en danger la santé humaine.
Nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes.
Influer sur les dérèglements climatiques.
Détériorer les biens matériels.
Provoquer des nuisances olfactives, c'est à dire des mauvaises odeurs excessives.

Définition donnée par la loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie de 1996.

Découvrons en 5 minutes les infos clés : sources naturelles et humaines, impacts sur la santé et l'environnement et surtout, tous les gestes à mettre quotidiennement en place et partager autour de soi pour se protéger.

Les sources de pollution dans l'air ambiant

Les sources de pollution naturelle

Les pollens, les feux de forêt, les ruminants, les sables et poussières naturelles, les volcans, les embruns et les zones humides, mais aussi l'érosion des sols et les météos orageuses.

Les sources de pollution liées aux activités humaines

Les transports (aérien et terrestre) : les émissions de polluants sont dues aux moteurs à combustion, l'usure des freins, des pneus, le revêtement des routes..;
Les activités industrielles : les centrales thermiques, les raffineries, les usines d'incinération, la métallurgie-sidérurgie...
Les activités agricoles.
Les activités domestiques et collectives : le chauffage, le jardinage, le traitement des espaces verts...

Les sources de pollution dans l'air intérieur

L'aménagement intérieur : les meubles, les moquettes, le revêtement des murs, certaines plantes allergisantes...
Les matériaux de construction : les isolants, le chauffage,
Les activités et habitudes de vie : la fumée de tabac, le bricolage, le ménage, la cuisine, les produits cosmétiques, les antiparasitaires, les bougies et bâtons d'encens...
Les paramètres de confort : la température, l'humidité, l'aération.
Les allergènes domestiques : les moisissures, les animaux domestiques, les acariens...
L'environnement extérieur : le transfert des polluants extérieurs par l'aération du logement ou le sol.

La météo

La qualité de l'air dépend aussi des conditions météorologies. Le vent, la pluie, les températures et les inversions de températures influencent la transformation et la dispersion des polluants.

Pour en savoir plus sur le cycle de l'air et la pollution atmosphérique.

On rentre dans le vif du sujet

Son impact sur la santé et l'environnement

LES IMPACTS SUR LA SANTE

Les effets de la pollution atmosphérique sur la santé peuvent être immédiats ou se révéler à long terme. Ils sont différents selon :

le type de polluant, c'est à dire la composition chimique,
la concentration, c'est à dire la dose de polluants dans l'air,
la sensibilité des personnes, en fonction de l'âge et de l'état de santé,
la durée d'exposition d'exposition,
Le volume d'air respiré. Par exemple, pendant les activités physiques, la consommation d'air augmente et nous pouvons respirer jusqu'à 7 fois plus d'air en fonction de l'intensité.

Certaines personnes sont plus sensibles à la pollution de l'air.

Les enfants, les personnes âgées, les personnes souffrant de maladies respiratoires et les femmes enceintes.

15000

litres d'air inspirés chaque jour par un humain.

40000

décès par an en France dus à l'exposition chronique aux particules fines PM2,5.

personnes sur 10 respirent un air pollué dans le monde.

millions de personnes meurent chaque année dans le monde à cause de la pollution de l'air.

Voies de contamination

La voie respiratoire : c'est la principale voie d'entrée des polluants de l'air.
La voie digestive : les polluants présents dans l'air (pesticides, métaux lourds) retombent dans l'eau, au sol, sur les végétaux et contaminent les produits que nous ingérons.
La voie cutanée : elle reste mineure et concerne des éléments toxiques contenus dans certains pesticides.

Les organes et parties du corps impactés

Les poumons : toux, difficultés respiratoires, risque d'augmentation des crises d'asthme, cancers, infections...
Le cœur et le sang : manque d'oxygène de l'organisme (asphyxie), accidents vasuclaires...
Le cerveau : maux de tête et vertiges, nausées, vomissements, saturnisme...
Le système reproducteur : baisse de la fertilité, augmentation de la mortalité intra-utérine, naissances prématurées...
Les yeux, le nez et la gorge : irritations oculaires et nasales, toux, problèmes respiratoires...

LES IMPACTS SUR L'ENVIRONNEMENT

Les effets de la pollution de l'air sur l'environnement sont complexes. Ils se traduisent par un appauvrissement de la biodiversité et de manière plus générale par la perturbation du fonctionnement général des écosystèmes.

La pollution à l'ozone

Les végétaux sont sensibles à l'ozone, polluant estival qui se forme sous l'effet du rayonnement solaire et de la chaleur. Lors d'une forte pollution à l'ozone, des tâches peuvent apparaître à la surface des feuilles des arbres et des cultures. C'est ce qu'on appelle des nécroses foliaires.
Les rendements agricoles agricoles peuvent être fortement affectés par cette pollution.

Les pluies acides

Les pluies acides entraînent une acidification des sols et des eaux. Les sols acides ont une capacité d'absorption des sels minéraux diminuée et sont donc appauvris.
Les pluies acides affectent également la photosynthèse des végétaux.

Les pluies acides sont des précipitations contenant des particules acides tombent sur la surface de Terre sous la forme de pluie, de neige, de giboulée ou de grêle. Elles récoltent des particules d’acide et des gaz présents dans l'atmosphère. Ces particules ont un niveau de pH inférieur à 5,6.

La retombée des polluants

Les retombées des polluants peuvent contribuer à l'eutrophisation des sols et des eaux, notamment via la pollution azotée produite par le trafic automobile.
Dans le cas d'un milieu aquatique, l'eutrophisation sera marquée par une prolifération d'algues pouvant entraîner une asphyxie de l'écosystème.

Eutrophisation : Apport excessif d'éléments nutritifs dans les eaux, entraînant une prolifération végétale, un appauvrissement en oxygène et un déséquilibre de l'écosystème.

Les effets sur les bâtiments

Les pluies acides peuvent dégrader les pierres et notamment les pierres calcaires en les creusant. Cet impact est visible sur des façades de monuments présentant de nombreux reliefs, comme les cathédrales par exemple. Ces pluies acides peuvent également oxyder les surfaces métalliques.
Les façades des bâtiments noircissent sous l'effet des polluants de l'air qui s'y déposent. Ces polluants sont principalement issus de la combustion des sulfates et des carbonates.

La destruction de l'ozone stratosphérique

Cet ozone situé dans la stratosphère, entre 15 et 60km d'altitude, nous protège des rayons nocifs du soleil, les ultraviolets.
La destruction de la couche d'ozone, ou trou dans la couche d'ozone, correspond à une disparition partielle de ce filtre protecteur engendré par certains polluants.

Les dérèglements climatiques

Les dérèglements climatiques ont pour origine une augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Ils se manifestent par une augmentation générale de la température à la surface de la terre. Les gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone sont émis par les activités humaines comme le transport, l'industrie ou l'agriculture. Au cours du XX^esiècle, un réchauffement global de la planète de +0,5^oC a été observé.

La persistance des dérèglements climatiques bouleversent chaque jour l'ensemble des espèces vivantes.

Agir au quotidien

Pour adapter mes activités, je consulte la qualité de l'air...

... Et j'adopte des bons gestes pour me protéger.

J’aère régulièrement, deux fois par jour pendant 10 minutes.
Je ne fume pas à l’intérieur.
Je me passe de désodorisant, d’encens ou de bougies parfumées.
J’utilise des produits d’entretien éco-labellisés.
J’opte pour des peintures et des colles qui émettent moins de polluants en choisissant un produit avec une étiquette émissions dans l’air A+.
Lors des activités de bricolage, j’aère en continu.
J’évite d’utiliser des insecticides en bombes aérosols ou en diffuseurs.
J’utilise un chiffon humide pour dépoussiérer les meubles.
J’entretiens les appareils de chauffage et je les fais vérifier tous les ans par des professionnels.
Je lutte contre l’humidité et j'entretiens la ventilation.

Autant que possible , j'achète des produits locaux et de saison afin de limiter le nombre de kilomètres parcourus par mes achats.

J’utilise le plus souvent possible les transports en commun.
Pour mes petits trajets, j’opte pour des moyens de transport doux : marche ou vélo.
Au volant, j’adopte une conduite souple et limite ma vitesse.
J’entretiens régulièrement mon véhicule.
Je coupe mon moteur lors d’arrêts, même brefs.

Au repos, nous respirons 15000 litres d’air. Quand on fait du sport, nous respirons jusqu’à 7 fois plus d’air.

J’adopte quelques petits conseils pratiques pour réduire mon exposition aux polluants lors de mes séances de sport.

Je choisis le bon moment pour faire une activité physique : tôt le matin ou en fin de soirée pour éviter les heures de pointe du trafic routier, ainsi que les heures les plus chaudes de la journée.
Je me renseigne sur la qualité de l’air et j’évite de faire du sport lors des pics de pollution.
Je privilégie les trajets loin des axes routiers fréquentés et je fais de la course à pied ou du vélo dans les parcs, les voies vertes ou en forêt. Si je fais une activité en salle, je veille à ce que les lieux soient bien aérés.
En vélo, j’emprunte les pistes cyclables séparées de la voir de circulation. Je me place devant les voitures au feu rouge. Je garde une certaine distance quand je suis un bus.

AIR SPORT SANTE

Je ne brûle pas mes déchets verts à l’air libre, c’est interdit, je les emmène en déchetterie.
Je n’utilise pas de pesticides ni d’engrais chimiques.
J’évite de planter des plantes allergisantes tels que le bouleau, le charme, le noisetier.

Formations et sensibilisations

Rendre visible l’invisible, c’est le défi de la sensibilisation aux questions relatives à la qualité de l’air. Collectivités, entreprises, industries, associations, agriculteurs, citoyens, élèves… ATMO Grand Est est à votre écoute pour vous proposer une sensibilisation adaptée à vos besoins.

Parce que nos experts en qualité de l’air sont aussi des médiateurs capables de vulgariser des sujets complexes et d’interagir avec tous les publics, ATMO Grand Est vous propose des ateliers, interventions et formations sur les thématiques air-climat-énergie et santé.

Contact

Contactez-nous à l’adresse sensibilisation@atmo-grandest.eu ou sur nos réseaux sociaux Facebook et LinkedIn.

Nos interventions sont gratuites pour toutes les collectivités membres.

Zoom sur la sensibilisation des enfants

Tout au long de l’année, ATMO Grand Est propose des actions de sensibilisation à destination du grand public et du jeune public.

Les enfants sont en effet une cible privilégiée puisqu’ils appartiennent à la catégorie des personnes sensibles à la pollution atmosphérique et s’avèrent d’excellents prescripteurs auprès de leurs parents. C’est pourquoi chaque année, nous allons à la rencontre des élèves dans les établissements scolaires du Grand Est pour leur donner les clefs d’un air moins pollué.

Pour nous, les enfants, les jeunes, les étudiants sont des acteurs incontournables de la reconquête environnementale, d’une part parce qu’ils feront l’avenir, d'autre part parce qu’ils sont des relais formidables auprès de leur entourage.

Comment se déroulent ces rencontres ?

En général, un ou deux intervenant d’ATMO Grand Est viennent rencontrer les élèves. Cette rencontre peut prendre plusieurs formes. Nous avons des outils pédagogiques variés et adaptables au niveau de la classe : vidéos, jeu du memory, flyers, plaquettes, affiches, cartes magnétiques, expériences scientifiques et questionnaires interactifs pour les cycle 3 et plus.

Quoi qu’il en soit, nous ne sommes jamais dans une relation de cours magistral. Au contraire, nous partons de ce que savent les enfants, de leur curiosité et de ce qui les intéressent. Ce qui est important, c’est le temps d’échange. Et nous nous adaptons à la demande de l’enseignant et nous inscrivons dans le cadre pédagogique qu’il définit.

Nos interventions peuvent aller d’une séance de 90 minutes à deux demi-journées, idéalement avec une seule classe.

Quelles sont les thématiques abordées ?

Nous pouvons aborder la question de la qualité de l’air en général, ou des thématiques plus précises : air extérieur, air intérieur, climat et énergie, etc. En début d’année, nous proposerons une offre de sensibilisation centrée sur la biosurveillance, en montrant comment les lichens réagissent à l’air ambiant et en nous intéressant aussi aux pollens.