Les particules ultrafines (PUF) ont été introduites dès 2018 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Les données disponibles mettent en évidence l'enjeu majeur associé au suivi des particules ultrafines à travers la mesure de la concentration en nombre des particules dans l’air ambiant.
ATMO Grand Est a démarré des premières mesures expérimentales des particules ultrafines dès 2019, anticipant leur intégration dans la liste des polluants d'intérêt national à surveiller parue en mars 2021. D'ici 2026, la France devra répondre aux exigences de la nouvelle directive concernant la qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe qui oblige chaque Etat Membre à mesurer les PUF en super-sites urbains et ruraux. Aucune valeur limite réglementaire n'existe mais des relevés des bonnes pratiques de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définissent les concentrations dites "faibles" des concentrations dites "hautes".
Les PUF, ce sont les plus petites particules que l’on mesure. Contrairement aux PM10 ou PM2,5 qui sont réglementées et que l’on mesure en masse de particules (µg/m3), les PUF sont mesurées via le nombre de particules par centimètre cube d’air. En effet, les PUF sont toutes petites et très légères et elles ne contribuent que de 1 à 8 % de la masse alors qu’elles peuvent atteindre jusqu’à 80 % du nombre de particules !
L’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a intégré les PUF dans la liste des polluants non réglementés dont le suivi doit être augmenté à l’échelle nationale depuis 2018. Cette recommandation s’appuie sur des études sanitaires qui mettent en évidence des effets sur les systèmes respiratoire et cardiovasculaire.
De plus, à cause de leur petite taille, les PUF sont capables de traverser les barrières biologiques, c’est-à-dire de passer dans le sang et ainsi atteindre d’autres organes. »
