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Observatoires complémentaires à la surveillance réglementaire

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L’anticipation des enjeux d’avenir alimente notre démarche d’innovation. Des techniques de mesure au suivi des polluants non réglementés, nos équipes explorent de nouvelles thématiques et de nouvelles méthodes d’évaluation. Un seul objectif : rendre visible l’invisible. 

ATMO Grand Est pilote plusieurs observatoires régionaux structurés pour répondre aux besoins de surveillance et de diagnostic qu’ils soient européens, nationaux, régionaux ou locaux. 5 autres observatoires complètent le dispositif réglementaire sur des thématiques d’intérêt émergent. 

Les particules regroupent l’ensemble des composés solides ou liquides en suspension dans l’atmosphère. Elles sont émises par des sources naturelles ou humaines et se distinguent entre les particules primaires, qui sont émises directement dans l’atmosphère, et les particules secondaires qui sont formées à partir de gaz dits précurseurs.

ATMO Grand Est dispose d’un observatoire de la composition chimique des particules qui permet de mieux identifier les sources de particules, et ainsi, mieux accompagner les actions des collectivités lors des pics de pollution particulaire.  
 

En 2022, l’observatoire a débuté ses travaux par l’étude de deux sites urbains de fond sur les sites de Metz Borny et de Strasbourg Neudorf. Les résultats sont publiés dans notre bilan annuel de la qualité de l’air à lire ici
En complément, une vue d’ensemble de l’observatoire et des programmes nationaux associés, ainsi qu’une présentation des principaux résultats des mesures de ces dix dernières années seront bientôt disponible sur notre site internet. 

Mieux comprendre la composition chimique des particules permet de mieux identifier leur(s) source(s) et de mieux cibler les actions à mettre en place en cas d’épisode de pollution. Cette meilleure compréhension des particules permet de soutenir le personnel d’astreinte lors des épisodes de pollution et de construire des campagnes exploratoires stratégiquement ciblées.

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En complément de l’étude de la composition des particules, l’ammoniac est un sujet majeur en raison de son influence sur les pics de pollution. En effet, l’ammoniac est responsable de la formation des particules secondaires de nitrate et de sulfate d’ammonium dans l’atmosphère. 

L’observatoire de l’ammoniac est né d’une volonté interne de valoriser les données relatives à ce polluant non réglementé, mesuré sur une dizaine de sites à travers la région depuis plus de 5 ans. En effet, ATMO Grand Est réalise depuis 2015 des mesures d’ammoniac, une particularité au sein du réseau national qui s’explique par l’importance de l’agriculture au sein de la région.


En savoir plus sur l’ammoniac.

Visualiser nos données sous forme de cartographie interactive.


En 2022, l’observatoire a publié les résultats d’une étude menée à Reims entre décembre 2019 et septembre 2021. L’étude a mis en évidence le rôle du trafic routier dans les émissions d’ammoniac en zone urbaine. La synthèse de l’étude est à retrouver ici.

Le black carbon (BC), aussi appelé carbone suie en français, est un composé carbone des particules fines, issu de la combustion incomplète des combustibles fossiles et de la biomasse. Le BC a des impacts significatifs sur la santé humaine et sur le climat. Il peut pénétrer profondément dans le système respiratoire jusqu’aux poumons voire passer dans la circulation sanguine.

En 2022, l’observatoire du black carbon, polluant non réglementé, s’est appuyé principalement sur les 4 sites de mesures des grandes agglomérations de la région : Reims, Strasbourg, Metz et Nancy. Les recherches ont permis de déterminer les concentrations en BC dans les particules PM2,5 ainsi que leurs sources principalement liées à la combustion de la biomasse et des combustibles fossiles. 

Les résultats de la campagne 2022 sont publiés dans notre bilan annuel de la qualité de l’air à lire ici.

Dans le Grand Est, la mesure des pesticides, bien que non réglementée en air ambiant, fait l’objet d’un suivi par notre association depuis 2002.


L’observatoire régional des pesticides travaille, d’une part, à l’amélioration des connaissances en matière de concentration des produits phytosanitaires. D’autre part, une grande attention est portée à la compréhension de leur transfert vers l’atmosphère. Cette expertise est à destination des professionnels de la santé et des décideurs politiques nécessitant des éléments d’aide à la décision pour mettre en œuvre des politiques publiques améliorant la qualité de l’air et préservant l’environnement.


Dans le cadre du Plan Régional Santé Environnement, ATMO Grand Est a débuté en 2022 une campagne de mesures bénéficiant du soutien financier de l’Agence Régionale de Santé (ARS), de la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) et de la Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF).

L’évaluation des pesticides a été réalisée sur quatre sites :

  • 1 site urbain : Reims-Sacré Coeur (site pérenne) ;
  • 3 sites ruraux : Voué-Mairie (site étudié depuis 2018), Truchtersheim et Château-Salins (sites étudiés depuis 2022).

Ces mêmes sites sont étudiés en 2023. Les résultats de la campagne 2022 sont publiés dans notre bilan annuel de la qualité de l’air à lire ici. 
 

La relation entre odeurs et santé est peu étudiée. Pourtant, même si les mauvaises odeurs sont rarement associées à des notions de toxicité, elles peuvent avoir un impact psychologique négatif lorsqu’elles sont jugées excessives. En effet, les nuisances olfactives sont le deuxième motif de plainte après le bruit. Elles sont même définies comme des évènements polluants contribuant notamment à la dégradation du cadre de vie.

Depuis plusieurs années, l’association développe une compétence particulière relative à la gestion des problématiques olfactives.

 

  1. Pilotage du dispositif régional SignalAir, plateforme numérique de signalement des odeurs accessible sur www.signalair.eu . SignalAir est un dispositif optimisé développé par les Agences Agrées de Surveillance de la Qualité de l’Air dans de nombreuses régions, dont le Grand Est.
  2. Enquêtes de terrain selon le référentiel du « Langage des Nez® ». Ce dispositif, couplé à des analyses de la qualité de l’air permet d’affiner la zone à l’origine des mauvaises odeurs et de proposer des hypothèses sur leur origine. Un rapport final met en évidence le type d’odeurs, les sites d’observation ainsi qu’un périmètre d’impact potentiel des émissions sur l’environnement.

Notre enquête pour la commune de la Bresse dans les Vosges est à lire dans notre rapport d’activité page 14.

signalair

Innovation

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ATMO Grand Est prend en compte les enjeux émergents en lien d’une part avec les préoccupations sociétales et d’autre part avec les nouvelles approches méthodologiques ou technologiques pouvant bénéficier à l’évolution des offres auprès des partenaires. 
À l’ère des nouvelles technologies, le marché des micro-capteurs dédié à la mesure de composés présents dans l’air ne cesse de se développer. Si ces nouveaux instruments sont une opportunité d’enrichir nos méthodes d’observation et de modélisation, ils représentent également un risque pour le maintien de la cohérence territoriale.

En effet, de leur utilisation rendue accessible à tous, peut résulter une confusion dans les diagnostics, les interprétations et l’information transmise aux décideurs ainsi qu’à la population. 
En tant qu’organisme scientifique, ATMO Grand Est suit de près l’évolution de ce marché pour évaluer sa pertinence et assurer la fiabilité des données mises à disposition de ses partenaires (collectivités, industriels, institutions, citoyens). C’est pour cela qu’en étroite collaboration avec les fournisseurs, l’organisme teste les performances métrologiques de certains micro-capteurs. Ces derniers sont par exemple utilisés pour des campagnes de mesure, de surveillance et de sensibilisation portant sur des thématiques centrales : qualité de l’air intérieur et extérieur, impacts sur la santé et la mobilité, ou encore suivi de polluants non réglementés.

 

microcapteurs

Replay – Live pitch

L’étude d’opportunité pour le renforcement de l’observation de la qualité de l’air dans l’Eurométropole de Strasbourg par l’intégration de micro-capteurs.

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Notre objectif est d’améliorer nos connaissances pour répondre au mieux aux sollicitations de plus en plus nombreuses de la population ou des acteurs du territoires, notamment sur des zones à enjeux spécifiques où émergent des signaux faibles. 
Le projet AQAMETHA, d’une durée de trois ans (2021-2024), a pour objectifs principaux :  
  • Améliorer les connaissances sur les niveaux de pollution de l’air et les odeurs dans l’enceinte et autour d’unités de méthanisation.  

  • Objectiver les éventuels désagréments et craintes (passer du ressenti à une caractérisation objectivée) et répondre aux interrogations des acteurs de la filière (promoteurs, associations, opposants…).

  • Capitaliser les résultats de l’étude et les valoriser auprès des porteurs de projets, des exploitants, des collectivités, des riverains et du grand-public.

  • Etudier l’apport d'un dispositif de formation et d’un accompagnement personnalisé des riverains dans l’acceptation de la mise en place de tels projets.  

Projet financé par l'ADEME et GRDF.  

L’étude PestiRiv, pilotée par Santé Publique France et l’Anses, permettra pour la première fois d’évaluer l’exposition aux pesticides des personnes vivant près de vignes et de celles vivant loin de toute culture.

L’étude PestiRiv est inédite en termes de sources d’exposition prises en compte (air, alimentation, activité professionnelle et usages domestiques), de diversité des échantillons collectés conjointement (air ambiant, air intérieur, poussières, urines, cheveux, aliments autoproduits) et de maillage territorial, avec 6 régions viticoles couvertes.

ATMO Grand Est est partenaire dans cette étude afin de mettre en œuvre la collecte des échantillons d’air sur le territoire Grand Est d’octobre 2021 à septembre 2022. 

La part des produits phytosanitaires appliqués n’atteignant pas leur cible, donc directement transférée dans l’air et/ou le sol, est connue comme étant élevée et extrêmement variable (de 10 à 90%) selon les stades de la culture et les conditions d’application.

Au regard de l’évolution des connaissances sur leurs effets sur la santé humaine, mais aussi sur l’environnement, l’objectif de réduction de 50% du recours aux produits phytosanitaires en France en dix ans est réaffirmé dans le Plan Ecophyto II+.

En complément, la réduction des expositions de la population aux pesticides figure parmi l’une des actions immédiates du 3ème Plan National Santé Environnement (2015-2019), avec notamment la mise en place d’une surveillance nationale des pesticides dans l’air. 

Sur son territoire, ATMO Grand Est pérennise son observatoire régional des produits phytosanitaires par l’évaluation annuelle des pesticides sur de nouveaux sites d’intérêt et la mise en place d’un site d’observation nationale sur Reims.  

Ce projet se place dans le contexte d’une optimisation des pratiques agricoles liées à la gestion de l’azote.  En effet, des pertes d’azote sous forme d’ammoniac peuvent entraîner une baisse d’efficience à l’échelle de l’exploitation.

Elles sont génératrices de pertes économiques pour les systèmes, peu ou mal évaluées à l’heure d’aujourd’hui en Grand Est. A une échelle plus globale, l’ammoniac étant un précurseur de particules fines, ces émissions induisent un impact sanitaire et environnemental négatif sur la qualité de l’air. 

RIVAGE s’intéresse à la chaîne complète de gestion de l’azote impliquant le bâtiment, le stockage des matières organiques et l’épandage (azote organique et minéral). L’objectif est de d’acquérir des références locales sur les leviers permettant de limiter les pertes d’azote ammoniacale sur ces différents postes d’émissions, afin de sensibiliser la profession agricole à cet enjeu. 

Projet élaboré avec 18 partenaires acteurs du territoire sous le pilotage de la Chambre régionale d’agriculture Grand Est dans le cadre de l’appel à projet pour le Partenariat Européen à l’Innovation. 

Replay Live Pitch - Projet RIVAGE

Les éléments en traces métalliques sont parmi les contaminants les plus fréquents des sols.

La toxicité de ces éléments est susceptible d'affecter le fonctionnement des écosystèmes terrestres et aquatiques, ainsi que la santé des Hommes.

La prédiction des bilans des flux d'ETM est la principale méthode de régulation de ces flux (flux encore peu documentés à ce jour). Le projet FETSA vise à produire des données nouvelles concernant les flux de lixiviation sur quatre types de sols et trois systèmes de culture. Il a également pour objectif de mesurer les retombées atmosphériques en milieu agricole (réalisées par Atmo Grand Est). 

Projet financé par l'ADEME. Ce projet résulte d'une collaboration entre l'Université de Lorraine, la Chambre Régionale d'Agriculture du Grand Est, ATMO Grand Est et l'INRAE. 

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Sur la qualité de l'air

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Cycle de l'air et suivi des polluants
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Cycle de l'air et suivi des polluants

L’air n’est jamais à 100 % pur. Il est dégradé par des éléments dits « polluants » émis

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