Depuis plus de 20 ans, ATMO Grand-Est utilise des outils numériques de calcul pour reproduire les phénomènes météorologiques et chimiques de l’atmosphère et ainsi évaluer la qualité de l’air à l’échelle de notre territoire.
La modélisation est un outil complémentaire à la mesure des polluants. Grâce aux calculs numériques s’appuyant sur les données relevées par nos analyseurs (mais pas que…), la modélisation permet de :
Les calculs réalisés pour ce type de modélisation produisent des cartes qui vont etre supervisées, c’est-à-dire qu’elles sont quotidiennement soumises à la validation de nos prévisionnistes. Ce sont eux qui affinent et valident les modèles avant diffusion pour garantir la fiabilité des prévisions communiquées au public.
Prev'Est est la chaîne de modélisation pilotée depuis plus de 20 ans par ATMO Grand Est. Créée en 2003 dans le cadre d’un projet INTERREG III, Prev'Est avait pour objectif initial de fournir des prévisions de la qualité de l’air harmonisées de part et d’autre du Rhin.
Aujourd’hui, la chaîne de modélisation a dépassé les frontières de la région du Rhin Supérieur (Allemagne, Suisse, France), et couvre l’ensemble du Grand Est, le Bade Wurtemberg, la Bourgogne-Franche-Comté et le Luxembourg.
Trois types de cartes sont disponibles :
En 2022, ATMO Grand Est s’est associé à quatre autres AASQA pour développer une plateforme de modélisation interrégionale de prévision des concentrations en pollens pour les régions concernées (Centre-Val de Loire, Nouvelle-Aquitaine, Grand Est, Pays de la Loire et Auvergne-Rhône-Alpes).
Le projet développe également des prévisions à J+7 pour déterminer la date de début de la pollinisation des plantes allergisantes.
Depuis ces 20 dernières années, les modèles sont devenus plus performants, allant de concert avec les progrès des inventaires des émissions de polluants émis dans l’atmosphère par les activités humaines.
Avant les débuts de la modélisation, les associations agréées pour la surveillance de la qualité de l’air font de la géostatistique.
Technique d’interprétation mathématique de données complexes et nombreuses, la géostatistique admet deux larges angles morts : elle ne permet pas de faire de prévision sur les jours à venir et se base uniquement sur les données relevées à l’emplacement des stations de mesures.
En d’autres termes, les AASQA disposaient d’une information hyper-localisée et d’une couverture statistique du territoire. Pour combler ce manque d’information spatialisée, des campagnes de mesures sont implantées dans les ‘zones blanches’ non-surveillées, mais cette méthode ne permet pas d’anticiper les pics de pollution.
Avant 2017, les arrêtés inter-préfectoraux qui donnent pour mission aux AASQA d’avertir la population lors d’un épisode de pollution sont basés sur une logique de constat : lorsqu’une station dépasse un seuil, l’épisode de pollution est déclenché et une communication prévient la population qu’un pic de pollution est en cours.
Les problèmes, cependant, restent les mêmes : il est impossible d’anticiper la mise en place de mesures pour diminuer les émissions de polluants et protéger la santé des populations. De plus, seules les communes disposant de stations ou d’une campagne de mesures sont concernées par les procédures, laissant les autres collectivités dans l’absence d’informations.
Basée sur la volonté de couvrir l’intégralité du territoire et d’organiser en amont la gestion des épisodes de pollution, la réglementation évolue pour prendre en compte les données de la modélisation. Aujourd’hui, elle comprend :
Cycle de l'air et suivi des polluants
L’air n’est jamais à 100 % pur. Il est dégradé par des éléments dits « polluants » émis
Atmo Grand Est présente sa nouvelle cartothèque
Inventaire des énergies et des polluants