C'est l'heure du bilan pour le projet TRACES qui a suivi pendant 3 ans une centaine de collectivités du Grand Est dans leur transition écologique.
Publié le 13 février 2023
Quel était le point de départ quand le projet a débuté ?
C.S : "Le projet est né d’un constat entre l’ADEME, la Région Grand Est et ATMO Grand Est : l’accompagnement proposé en matière de transition écologique était majoritairement utilisé par les gros territoires qui mettent en place des plans d’action à ce sujet. Les discussions se sont alors centrées sur les petits territoires, véritable angle mort de la question. L’objectif était ainsi de solliciter les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) de moins de 20 000 habitants qui ne se manifestaient pas naturellement. Aller à leur rencontre, communiquer autour des thématiques air-climat-énergie-santé et déterminer des pistes de transition adaptées à leurs spécificités, voilà pourquoi TRACES est né."
Aujourd'hui, on vient de passer la ligne d'arrivée. Quel est le bilan ?
C.S : "Tous les EPCI s’étant engagés dans le projet ont reçu des données propres à leur territoire… Avec plus ou moins de surprise ! Ces diagnostics concernaient leur consommation d’énergie, les émissions de gaz à effet de serre ou les concentrations de polluants atmosphériques par exemple. Cela a permis à certains de compléter des bases de données internes, d’autres qui se pensaient en bonne voie ont pu prendre conscience de problématiques existantes. Trois ans plus tard, on décompte plus de 250 rencontres avec des élus. Ces temps de médiation ont su rediriger des projets de territoire vers les priorités environnementales associées et mettre en relation les partenaires clés. Nous avons notamment beaucoup travaillé avec les agences locales de l’eau et de l’énergie. Au total, TRACES a rencontré 105 territoires, ce qui représente plus des deux tiers des EPCI du Grand Est avec près de 90 rencontres individuelles et une dizaine de rencontres collectives. Ces échanges groupés ont notamment touché d’autres échelles et d’autres acteurs comme les Pôles D'Équilibre Territorial Et Rural (PETR), les schémas de cohérence territoriale (Scot) ou les départements."
Pourquoi est-ce important de réunir les acteurs comme vous l'avez fait pour la clôture du projet ?
C.S : "Pour le colloque de clôture, l’objectif était en effet de réunir les acteurs qui avaient participé, de près ou de loin, au projet TRACES. Concrètement, ça voulait dire regrouper tous les territoires, les voir se rencontrer et échanger ensemble sur les besoins et enjeux air-climat-énergie-santé. En somme, cet événement était une dernière journée de sensibilisation et de travail basée sur des ateliers stratégiques.
Cela a fait émerger des grandes discussions autour de la mobilisation des élus sur ces sujets. Même si la majorité est désormais sensibilisée, il y a aujourd’hui une forte attente d’accompagnement sur le passage à l’action, pour adapter concrètement nos territoires à la réalité des dérèglements climatiques. Avec cela s’élèvent évidemment des questions : avec quel budget ? Comment prioriser les actions ? Comment les évaluer sur le long terme ? La démarche de travail mutualisée entre les acteurs mise en place avec TRACES doit se prolonger pour pouvoir y répondre dès maintenant."
zoom sur dérèglements climatiques et territoires