L'explorateur Alban Michon présent aux Assises Air Climat Énergie le 05/10

©Thomas Vollaire 

Programme et inscriptions gratuites

ATMO Grand Est organise le 5 octobre à Nancy la 3e édition des Assises Air Climat Énergie Santé.

Tables rondes, ateliers et construction d’une fresque de la qualité de l’air sont au programme de cette journée pour permettre l’échange entre les acteurs économiques, institutionnels, associatifs et citoyens. Parmi les sujets, sont attendus les enjeux relatifs à l’urbanisme, la mobilité ou encore le logement sur fond de santé environnementale des populations et des écosystèmes. À partir de 18h30, une conférence ouverte au grand public accueillera l’explorateur Alban MICHON, spécialiste des écosystèmes polaires et plongeur de l’extrême.

Entretien avec l'explorateur. 

Vous êtes explorateur polaire et plongeur de l’extrême. L’air a donc une importance particulière pour vous… Pourquoi est-ce essentiel de sensibiliser tous les publics à la qualité de l’air ?

"L’air, c’est le plus important, c’est vital en effet quand on fait de la plongée. En réalité, cet élément est essentiel pour tout le monde. C’est pourquoi il est nécessaire de sensibiliser tous les publics à la qualité de l’air que l’on respire, de faire prendre conscience de l’importance de son suivi. Si nous voulons protéger notre environnement, il faut mesurer son évolution et essayer d’anticiper ce qu’il en sera demain en prenant de bonnes décisions. Ensuite, la sensibilisation est nécessaire pour permettre à chacun de comprendre les enjeux et accepter les changements du monde. Ce dernier évolue très rapidement, et avec une politique de suivi pérenne, nous appréhenderons mieux cette évolution et pourrons adapter nos comportements."

"Mes expéditions intègrent systématiquement de la pédagogie environnementale, notamment sur la qualité de l’air. Sur deux de mes missions précédentes, je disposais d’un appareil permettant de mesurer la pollution atmosphérique. A chaque fois que je réalise des projets, des aventures, des expéditions, j’y associe une démarche pédagogique. Je suis un ouvrier scientifique et, de fait, je suis des protocoles et partage mes informations avec le monde de la recherche, mais aussi avec le grand public ! Je pense que, si nous voulons protéger le monde, il faut comprendre son évolution et montrer en même temps sa beauté. C’est ce qui donne envie de le préserver. Emerveiller le grand public permet ainsi de l’inciter au respect. Il y a encore des espèces, des écosystèmes, des paysages magnifiques, préservons-les ! Il est donc primordial d’associer science, pédagogie et partage des connaissances."

"Je veux apporter une bouffée d’air frais à cet événement, porter un message d’optimisme, d’espoir, en valorisant les possibilités qui s’offrent à nous. Car des solutions existent et ces Assises de l’air représentent le champ des possibles. C’est donc également un appel au réalisme. Lors de cette soirée, nous allons démontrer que des choses évoluent, en bien ou en mal, mais qu’elles peuvent évoluer dans le bon sens quand on y fait attention et qu’on réglemente. J’incite donc à venir nombreux aux Assises !"

"Je vais en effet parler de ma prochaine expédition Biodysseus qui consiste à vivre six mois sous la banquise arctique, à l’intérieur d’une base sous-marine représentant notre habitat. A l’issue de cette mission, nous pourrons apporter des informations scientifiques en visant deux objectifs : premièrement, l’étude approfondie de l’environnement arctique qui évolue quatre fois plus vite que le reste du monde, et deuxièmement, l’avancée de la recherche sur les technologies qui feront le monde de demain."