L'éruption du volcan Sundhnuksgigarod, située dans le sud-ouest de l'Islande, a généré une émission importante de dioxyde de soufre dans l'atmosphère. Ce nuage de dioxyde de soufre atteint la France dès le dimanche 25 août.
Le dioxyde de soufre et ses dérivés issus de sa réaction avec d'autres composés et polluants de l'air sont nocifs pour la santé : irritant pour la peau, les yeux et les voies respiratoires. Cela peut être particulièrement problématique pour les personnes fragiles et sensibles.
Cependant ce nuage circule à une haute altitude : entre 5000 et 8000 mètres. C'est ce que ne montrent pas les cartes décrivant le trajet du panache.
Au niveau du sol, et donc représentatif de l'exposition des personnes, le réseau de surveillance géré par ATMO Grand Est n'a pas relevé de phénomène problématique. Ceci conforte les différents messages sanitaires publiés jusqu'à présent.
Le niveau habituel relevé en dioxyde de soufre (SO2) sur la Région est de 1 à 3 µg/m3 d'air en moyenne horaire. Les niveaux sont montés en ce début de semaine entre 3 à 5 µg/m3 sur plusieurs stations mesurant le dioxyde de soufre.
Il y a deux exceptions plus significatives : 15 µg/m3 à Jean d'Aulan (Reims) dimanche dernier, et la station de Vieux Thann (Haut-Rhin) où des variations de l'ordre de 40 à 50 µg/m3 ont été observés. (L'origine doit être investiguée plus avant).
Ces valeurs, même les plus élevées, restent bien inférieures à la valeur limite en moyenne horaire de 300 µg/m3. Par ailleurs, les conditions météorologiques favorables ne rabattent pas les polluants vers le sol.
Le phénomène touche à sa fin : l n'y a donc pas lieu de s'inquiéter, même s'il convient par précaution de rester attentif, notamment en suivant en direct l'évolution des mesures sur le site internet d'ATMO Grand Est : https://www.atmo-grandest.eu/dataviz/mesures-aux-stations